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LES DEVENANTS

La Fille est revenue au village pour y acheter la maison de son enfance. Une maison délabrée, qui n’est plus qu’une ruine, et où elle entend parler les fantômes du passé, où morts et vivants se mêlent. Tous les autres personnages – l’agent immobilier, la tante, les parents, les grands parents - sont les  maillons du processus de rémémoration de la Fille : mis à part quand ils apparaissent dans le présent du retour de la Fille au village, ils sont tous des excroissances de l'imaginaire ou de la mémoire de la Fille, qui les convoque pour les regarder, les écouter, ou jouer avec eux une scène du passé ou du futur. Les acteurs n'ont jamais l'âge des personnages  qu'ils incarnent sur le plateau. Par exemple, on voit la fille à tous les âges de sa vie : à 4 ans, à 8 ans, à 12 ans, et jusqu'à l'âge adulte. On voit la mère à l'âge de 12 ans, de 16 ans, de 20 ans, de 60 ans. La tante 16 ans, mais aussi à 60 ans. Le père à 30 ans, 40 ans, 60 ans.  La grand-mère à l'âge de 40 ans et après la mort. Seul l'agent immobilier a toujours le même âge puisqu'il n'a pas de passé au Village. Les changements d'époque sont indiqués d'une scène à l'autre : dans le présent, dans le passé, ou dans le futur.

Avec Roxane Borgna, Yves Gourmelon, Moni Grego, Marc Pastor, Lydie Parisse, Pierre-Jean Peters, Julie Pichavant.

https://vimeo.com/252714153

 

http://www.theatre2lacte-lering.com/lering/event/les-devenants/

 

"Une vraie saga"

 

 

« C’est une vraie saga à laquelle nous convie au Ring la compagnie « Via Negativa » sur un des derniers textes de Lydie Parisse.

Epopée de l’intime qui frôle le tragique et prend l’allure d’une installation en perpétuel mouvement. On pense parfois au Peter Handke de « Par les Villages » qui aurait croisé sur sa route l’humour d’ Annette Messager, sauf qu’il s’agit là d’une oeuvre tout à fait originale procédant par strates temporelles pour constituer couche par couche un tissu de mémoire avec ses plaies, ses trahisons, ses spasmes amoureux, ses nostalgies ou ses révoltes.

Une mise en scène légère et suggestive qui n’accapare jamais le texte. Une équipe d’acteurs au diapason de cette poésie du temps, qui se laisse enlever dans le vague tourbillon des vies oubliées et tenaces émergeant du brouillard de l'Est."

 

Michel Mathieu. Toulouse, site du Ring, 7 avril 2015.

"Un univers dense et cotonneux"

 

« Le Ring consacre sa programmation du mois d'avril aux textes de Lydie Parisse, auteur et metteur en scène de la compagnie Théâtre au présent. Un univers qui se décline le long de trois spectacles, dont deux en création : Les devenants, L'opposante, et L'encercleur. Installations plastiques, ouvrages théoriques (Novarina, Beckett, Tardieu, Lagarce, Pessoa), fictions… Le travail de Lydie Parisse est axé sur les liens que peuvent entretenir la pensée, le langage, et l'écriture. Pour franchir le seuil de l'œuvre de l'auteur, Les Devenants donc, un texte issu du roman Le Village écrit en 2014, et porté par sept comédiens. L'histoire d'une fouille mémorielle et intime, aux confins du passé, du présent, des morts et des vivants. Mystères dans la maison des souvenirs… (…)

Le texte propose un univers à la fois dense et cotonneux, fait de voyages dans le temps comme autant de nœuds fait à un ruban de Möbius. Les comédiens hors-jeu indiquent personnage et temporalité, "Je suis… la tante ; dans le présent", ce qui permet un bon jalonnement de l'histoire. Le texte fait parfois apparaître des fuites poétiques, comme si le personnage principal cherchait un abri réconfortant. La mise en scène renforce ce côté presque irréel avec le choix d'une atmosphère d'inquiétante étrangeté chère à David Lynch, tendance Inland Empire. (…) Masques de lapins, grésillements sonores, instants entre rêve et réalité… Dans un climat onirique sombre, peuplé de fantômes et de souvenirs (…). Côté jeu, les comédiens servent de manière juste le texte.

Marc Vionnet, Le Clou dans la Planche, avril 2015.

 

Les photos sont de Fabien Le Prieult.

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