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L'ENCERCLEUR

« Le premier texte de Lydie monté au théâtre fut L’Encercleur. Elle affirmait dès ce premier texte et cette première mise en scène, un travail où l’écrit n’occupe pas la place traditionnellement admise pour lui pendant la représentation. Un peu comme si le langage regardait les spectateurs devenus acteurs involontaires. Pour elle, la « pièce de théâtre » n’est pas une formule immuable, elle peut prendre tous les schémas possibles, puiser à tous les aspects de l’écriture : romanesque, philosophique, métaphysique, poétique, dramatique, documentaire.

 

L’univers théâtral de Lydie Parisse naît d’une double démarche artistique où l’écriture et la réalisation scénique sont entièrement liées. Elles participent d’un même mouvement de la pensée. À propos de ses pièces, on devrait plutôt parler de « pièces pensives » et « pièces rêveuses », un univers où la pensée vagabonde, pour transformer, déplacer notre regard sur la réalité. Les Devenants, et L’Opposante, sont de cette nature assurément. »

 

                                                                                                         Yves Gourmelon

 

L'Encercleur est une déambulation théâtrale et plastique pour adultes et enfants, qui propose une visite dans six espaces sonores  à l'intérieur d'une cosmogonie imaginaire. Lors de sa première version en 2007(# Opus 1) , il prenait la forme d'une visite du monde de l'enfance, vu comme un monde en noir et blanc, un monde étrange, entre les univers de Beckett et les récits d'anticipation. La version de 2015 (# Opus 2) est une version augmentée, qui amène la couleur, l'eau, les paysages, à travers l'ajout des vidéos réalisées par Yves Gourmelon et Arthur  Leblanc. L'objectif est de provoquer chez les spectateurs un dépaysement sensoriel, un décloisonnement du regard.  Retrouver l'enfance, comme principe actif en nous, en constant devenir.

L'Encercleur est un hommage à Beckett, à Valère Novarina, à Jean-Luc Parant, à Annette Messager. Les spectateurs suivent des guides qui les font pénétrer dans trois cercles, des périphéries au cercle 3, puis au cercle 2, au cercle 1. Le cercle 1 contient une chambre, un monde en blanc relié à l'espace du centre, qui est l'objet de la quête mais où personne ne peut pénétrer (voir la rubrique INSTALLATIONS, "La chambre du cercle 1"). 

Avec Nicolas Ehrsam, Yves Gourmelon, Perrine Martin, Lydie Parisse, Julie Pichavant, et les voix de Franc Ducros, Gabriel Monnet, Gisèle Pierra, Valentine Valeur. 

 

Teaser du spectacle (installation-déambulation)

https://vimeo.com/268065055

 

Liens vers d'autres vidéos du spectacle 

https://vimeo.com/157578614

 https://vimeo.com/251751032

https://vimeo.com/248809861

https://vimeo.com/252731912

Les trois premières photos sont de Lola Vetese, les suivantes de Yves Gourmelon et Fabien Le Prieult

L'Encercleur 2015. "Une expérience des limites"

"Décrivant des sortes d’arabesques, le public devient acteur d’un mouvement, il passe de l’autre côté du « miroir », pour ainsi dire. Nous sommes alors pris dans un tourbillon d'images, de sons, de mots. En haut - en bas, dedans - dehors, devant - derrière, salle - scène, spectacle - exposition... Nous effectuons une sorte de danse où l'on se retrouve tantôt spectateur, tantôt acteur et finalement les deux.

C'est à une expérience des limites à laquelle Lydie Parisse nous invite. C'est aussi une expérience des limites de soi et de l'autre car ce qu’elle met en scène, c'est notre propre vie à travers la sienne, celle de notre enfance qui sans cesse refait jour jusqu'à notre dernier.

C'est également, me semble-t-il, une expérience cathartique. Sous une avalanche d'eau, la quête que l’artiste dessine me renvoie à l'idée de purification. De l'eau de mort à l'eau vive, elle nous donne à voir toutes les dimensions de l'eau et surtout comment l'eau parle en s'articulant à notre vie. Comment l'eau, dans ce travail, devient métaphore de la mémoire et métonymie de notre existence humaine.

L'Encercleur a ainsi la fluidité, mais aussi la violence de l'eau qui coule, serpentine, en spirale, immersive et enveloppante, de sa source jusqu'à l'océan. C'est ainsi un parcours tourbillonnant, plein de remous, qui n'a rien d'un fleuve tranquille, mais qui nous entraîne dans son mouvement et aboutit à la parole, à la possibilité du dire."

 

Jérôme Carrié

commissaire de l’exposition « Périphéries »,

Inaugurée au moment d’une représentation de L’Encercleur , CIAM, La Fabrique,

Toulouse, février 2015

 

L'Encercleur 2007. "Une machine à flouter la perception "

"Dans la petitesse du lieu, cette installation protéiforme interroge et désarçonne. En dépit de ses apparences sérieuses, cette encyclopédie en trois cercles (volumes) concentriques de tout ce qui a trait au rond ou à ce qui tourne et roule, est fantaisiste. Elle propose une définition imaginaire de l'univers et de la place de l'individu dedans, tout autant fantamée. Entre bruits, souffles, vacarme, mots chuchotés, goutte à goutte, mur d'horloges sans aiguilles, anneaux de rideaux, roues de vélo, tourne-disques et disque, tuyau de chantier, ballons de baudruches... L'Encercleur laisse le libre choix de sa projection et de sa vision du monde, de la place que chacun entend occuper ou tente d'occuper. La seule certitude, ici, est l'issue du voyage humain et du tourbillon qui nous y entraîne. "

Christophe Gayraud, Midi Libre,  4 octobre 2007.

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